Depuis 2010, 6500 ouvriers immigrés auraient péri dans le cadre de l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Ces révélations du journal The Guardian sont glaçantes.

Avec 30 de mes collègues députés, nous saisissons le Ministère des Sports sur cette situation.

Le nombre de ces décès est choquant. Le manque de transparence du Qatar quant aux circonstances qui les entourent l’est tout autant. Cette enquête soulève de sérieuses questions concernant les conditions de travail de ces ouvriers : des réponses doivent être apportées.

Nous appelons la ministre Roxana MARACINEANU à faire la lumière sur ces révélations. Si la situation décrite est avérée, il paraît impensable que notre pays prenne part à un événement organisé au détriment de vies humaines.

 

NOTRE COURRIER 

Madame la ministre, 

Le journal britannique The Guardian a révélé ce mardi que plus de 6 500 ouvriers originaires d’Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka auraient péri au Qatar depuis 2010, dans le cadre de l’organisation de la Coupe du monde de football 2022. Si elle est avérée, il s’agit d’une situation absolument inacceptable, sur laquelle nous ne pouvons pas fermer les yeux.  

Il est tout d’abord à noter que les informations du Guardian résultent d’un recoupement de données précises, communiquées par les gouvernements respectifs des nations précédemment citées. 

D’une part, il s’agirait donc d’une estimation basse, puisque les autres pays pourvoyeurs de maind’oeuvre qatarie n’ont pas transmis les données afférentes à ce sujet. D’autre part, cela conforte la véracité de ces informations, qui nécessiteront toutefois d’être certifiées par des entités internationales référentes. Au regard de ces éléments, la situation est éminemment préoccupante. 

D’autant plus que ce constat ne date pas d’hier : cela fait plusieurs années qu’un certain nombre d’ONG reconnues, telles que Human Rights Watch ou Amnesty International, travaillent activement à mettre en lumière cette situation. En 2019 déjà, l’ONU, au travers de l’Organisation internationale du travail, alertait sur les risques élevés encourus par ces travailleurs en raison des conditions extrêmes qu’ils subissent sur les sites de constructions. 

Ce qui choque, c’est non seulement le nombre élevé de décès au sein de la communauté ouvrière immigrée du Qatar, mais surtout le manque de transparence quant aux circonstances qui les entourent. 

Cette enquête journalistique soulève de sérieuses questions quant aux conditions de travail de ces ouvriers. Des réponses doivent y être apportées au plus vite : si ce n’est par le Qatar, alors par la communauté internationale.

Madame la ministre, il apparait primordial de faire la lumière sur ces révélations, en obtenant des informations fiables et vérifiées quant au respect par les autorités qataris de la sécurité et de la santé de ses ouvriers immigrés. Si la situation décrite par The Guardian est avérée, il ne faudra alors se priver d’aucune option : car plus que jamais, il parait impensable que le pays des droits de l’Homme prenne part à un évènement organisé au détriment de vies humaines.

Nous vous prions de recevoir, Madame la ministre, l’expression de notre haute considération. 

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