La question de l’accès aux soins est quotidienne et urgente sur notre territoire : lutter contre la désertification médicale doit être une priorité. En tant que candidat, j’en avais fait l’une de mes promesses de campagne ; en tant que député, j’agis.
- Le 25 juillet dernier, avec plusieurs collègues députés, nous avons déposé une proposition de loi visant à lutter contre la désertification médicale, qui instaure une régulation efficace de l’installation des médecins sur le territoire. Concrètement, ce texte :
- conditionne le conventionnement d’un médecin libéral dans une zone sur‑dotée au départ d’un autre médecin conventionné ;
- rend obligatoire le stage en zone sous‑dotée afin de parfaire la connaissance des étudiants en médecine des particularités de ces territoires ;
- instaure une obligation d’exercice dans les zones sous-dotées durant les trois ans qui suivent l’obtention du diplôme de médecin ;
- impose au médecin quittant un territoire sous‑doté un préavis d’un an, afin que les autorités disposent du temps nécessaire pour s’organiser.
- La cartographie des zones prioritaires d’accès à la médecine de 2021 était censée améliorer la flexibilité ainsi que la disponibilité de l’ensemble des médecins du territoire. Or, cette cartographie a exclu la ville de Cholet des zones prioritaires en prenant en compte un nombre convenable de médecins pour le nombre d’habitants ainsi qu’une activité amplement suffisante pour, en théorie, satisfaire les besoins médicaux des choletais.
Cependant, l’ensemble du bassin choletais est en état de pénurie sévère d’accès à la médecine de ville, ce qui de fait, sature de manière drastique les différentes offres de soins au sein même de la ville de Cholet.
C’est pourquoi dans un courrier en date du 24 septembre dernier, j’ai alerté l’ARS des Pays de la Loire sur le besoin de reconsidérer le statut de Cholet pour qu’elle soit considérée comme Zone d’Action Complémentaire ou Zone d’Intervention Prioritaire, statut indispensable au bon ciblage des politiques de lutte contre la désertification médicale.
- Enfin, concernant justement les outils de cette lutte contre la désertification médicale, j’ai tenu à alerter la ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé des abus dont ils peuvent être l’objet: c’est le cas notamment du Contrat d’Aide à l’Installation opérés par les ARS dans les zones sous-dotées.
Ce dispositif d’incitation à l’implantation des professionnels de santé dans les territoires en tension est le bienvenu : toutefois, force est de constater qu’il peut engendrer un effet d’aubaine pour certains professionnels peu scrupuleux. Pour une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 50 000 euro, un médecin initialement implanté dans une zone « dense » (exemple : Cholet) peut choisir de déménager sa pratique de quelques kilomètres pour s’installer dans une zone « sous-dense », tout en conservant ainsi sa patientèle initiale et n’aidant absolument pas celle du territoire qui l’accueille. Une situation ubuesque, qui prêterait à sourire si elle n’était pas au détriment des finances publiques et d’une population souffrant d’un déficit de professionnels de santé.
La désertification médical demeure l’une des priorités d’un mandat que je veux au service du Choletais et des Mauges. Aux côtés de la majorité présidentielle, du Gouvernement et des acteurs du territoire, je reste mobilisé.